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Tant que marocain vécu dans un climat de la dictature du totalitarisme et l’autoritarisme, l’injustice, le terrorisme d’état dans toutes ses formes, l’antisémitisme, le racisme, j’évoque la dictature dans notre pays. Vive la dictature ! S’interroge sur les raisons profondes du rejet de la démocratie par le peuple marocain.  Le monde ne sait plus que penser de peuple du Maroc: il ne sait plus si nous sommes des habitants de cette planète ou issus d’un autre monde. Le peuple marocain a t'il besoin d’un traitement psychologique, ou sommes-nous un cas désespéré pour lequel la psychologie ne peut rien? Le monde ne sait plus que penser de nous: le peuple marocain est-il ou non pour la démocratie? Veule-il la liberté ou est-il enfoncé dans le cachot de la répression, contente et satisfait des menottes qui leur enserrent les poignets, des chaînes d’acier qu’ils portent autour des chevilles et du cou? Le monde entier est perplexe: sommes-nous véritablement en quête de liberté, désireux de nous débarrasser de siècles d’oppression, de privation et de domination? Le peuple marocain désire-il vraiment s’extirper des griffes de régime répressif ou est-il devenu dépendant d’une vie de déclin, de bassesse, habitué à accepter l’humiliation? Dépendant de l’obscurité du cachot où il vit reclus ? Dépendant des coups de fouets, de viol, de la dissolution [des victimes] dans de l’acide, des coups administrés sur le dos et la tête, de l’humiliation et des insultes?». Les événements actuels révèlent que la psychologie marocaine s’est habituée au mode de vie dictatorial. En effet, tout le peuple marocain oui, tous sont devenus complètement dépendant de la dictature, de l’oppression, de régime tyrannique qui les frappe sur la tête à coups de chaussure, ou au-dessous de la ceinture. Au premier coup d’œil, le monde se dit qu’un besoin intense de dictature coule dans les veines de peuple marocain, besoin qui s’apparente à une dépendance chronique, de laquelle il ne pourrait jamais se libérer, au point qu’il mourrait, tels des poissons hors de l’eau, s’il se réveillait un jour sous un régime non oppressif. Et je n’exagère pas: en chacun de nous réside un petit dictateur reconnaissant d’être réprimé par quelqu’un de plus fort et de violent que lui, et n’hésitant pas à l’imiter chez lui, en dominant ceux qui sont plus faibles que lui ou d’un statut inférieur. Et au fur et à mesure que son milieu en vient à englober un plus grand nombre de personnes, son pouvoir de dictature s’étend, de sorte que quand il devient le maître de toutes les décisions, la dictature s’impose au peuple entier. C’est ainsi que les opprimés d’hier deviennent les oppresseurs d’aujourd’hui. Ceux qui hier étaient assujettis, assujettissent aujourd’hui les autres. Et ceux qui subissaient des torts en causent aujourd’hui aux autres. L’être humilié devient l’être arrogant. Un grand nombre d’auteurs marocains ont perdu la tête à maudire jour et nuit les Etats-Unis et l’occident de prendre le temps d’instaurer la démocratie aux pays arabes. Mais ils refusent d’évoquer le moins du monde l’absence de désir de démocratie chez nous, toutes factions confondues. Jusqu’à présent, aucun parti marocain de régime n’a accepté de s’asseoir avec la partie adverse pour arriver à un accord sur l’avenir en tant que pays uni et souverain. Chacun veut sa part du gâteau et rejette l’autre. Les marocains de l’intérieur rejettent les marocains revenus d’exil et les d’autres confessions religieuses et vice-versa: la gauche rejette la droite, la droite éradique toute présence de gauche, et ainsi de suite. Ce comportement des marocains face à la démocratie signifie-t-il que la culture de la négation de l’autre coule dans les veines des peuples arabes au point de les rendre incapables de s’émanciper de l’esclavage de la dictature et des régimes répressifs? Cela signifie-t-il que les peuples arabes sont si dépendants qu’ils acceptent la répression, la brutalité et la politique de la main de fer, que toute notion de démocratie peut engendrer horreur et délire? L’adoration de la dictature et de l’oppression est-elle devenue le fondement de la pensée et de la culture marocaine, ceux qui se tournent vers la démocratie et la liberté comme moi faisant figure d’exception.

Par : Orilio Bahia

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