Au Maroc : Investisseurs étrangers attention la fausse paix sociale

C’est à coups de propagande mensongère, d’illégalité et de répression de plus en plus violente que le système tente de maintenir une illusoire paix sociale dans le pays. Qui sont à la tète de pouvoir plus riche, un peuple en queue de classements des pays pauvres, très mal placé en matière de liberté de la presse (167ème sur 180 pays) avec un taux d’alphabétisation de 70%. Actuellement à la une ou qui devraient l’être si tout n’était pas fait pour les occulter, le peuple pauvre qui ne demandent que la paix, la justice, la dignité, la liberté, la démocratie et partage des richesses. Qui refuse de se comporter en sujets serviles de pouvoir. Réprimés, torturés. Toujours sous contrôle policière et militaire, marginalisé, discriminé, sans travail,  Et pourtant il se l’approprie et en pille les richesses, impunément et sans aucun scrupule. Ce comportement dictatorial illégal du roi et son entourage, ainsi de ses responsables de l’état qui dans leur arrogance décident de n’avoir de comptes à ne rendre à personne ? Ce faux démocrate qui signe toutes les conventions internationales et autres résolutions alors qu’il n’en applique aucune ? Cette monarchie qui s’est empressée d’offrir à son cher peuple une Constitution pour le tenir à l’écart du dangereux printemps arabe en 2011, constitution qu’il n’applique même pas ? Pendant combien de temps cet autocrate se croira-t-il encore tout permis dans son pays, Simplement parce qu’Il est Lui ? Pendant combien de temps sera-t-il encore soutenu par la « patrie des droits de l’homme » ? Pour quelles basses raisons économiques n’y a-t-il pas de réactions ? Mais d’abord, qu’est ce que le makhzen de roi, ce mot mystérieux aux dizaines de définitions ? Autrefois « magasin », entrepôt fortifié, désignant l’administration du royaume ; aujourd’hui survivance de ce vieux système féodal toujours opérationnel, effrayante pieuvre omniprésente qui contrôle l’organisation sociale, politique, religieuse et sécuritaire du royaume ; qui épie, emprisonne et torture arbitrairement tout en entretenant un système de corruption à tous les niveaux. « Aujourd’hui le roi prédateur Mohamed VI concentre tous les pouvoirs et décide de tout dans un Maroc qu’il considère comme son fief féodal et les Marocains comme ses serfs.» La peur du makhzen de roi a heureusement diminué depuis le « printemps arabe » et les courageuses luttes du Mouvement du 20 février 2011.La fin horrible du jeune poissonnier Mohcine Fikri le 28 octobre 2016, broyé dans une benne à ordures en même temps que le poisson qu’il allait vendre pour nourrir sa famille, a été le déclencheur d’une révolte qui couvait depuis des décennies dans le nord du Maroc (Rif).Une mort atroce, devenue symbole d’un peuple broyé par la hogra, ce sentiment d’humiliation permanente des plus pauvres en butte au mépris du pouvoir, que les affamés de nord marocain ont dénoncée tout au long des marches pacifiques qui ont démarré spontanément dès le lendemain de la terrifiante nouvelle. Ils ont eu lieu dans des villes nord, mais aussi partout au Maroc, et en Europe où la diaspora est fortement représentée. Elles ne se sont jamais arrêtées depuis. Les slogans étaient d’abord essentiellement d’ordre social, politique et économique, puis dénonçaient les emprisonnements arbitraires de plus en plus nombreux (plus de 400) exigeant la libération du représentant charismatique de la lutte, Nasser Zafzafi et des membres du Hirak, nom donné à ce mouvement. La seule réponse de l’État étant comme d’habitude tabassages, emprisonnements, torture, toujours la torture ! Les revendications prennent une tournure plus politique. Une grenade lacrymogène utilisée comme une arme, lancée à flux tendu, tue sur le coup une jeune manif pacifique, Imad Attabi pourquoi Imad en mort clinique a été enlevé sous inutile assistance respiratoire d’un hôpital civil pour être transporté à 500 kilomètres de là, dans un hôpital militaire qui dépend de l’État-major de l’armée, lui-même soumis aux ordres du roi. Le but était d’ « empêcher les révélations concernant l’origine du projectile, lové profondément dans le cerveau du malheureux et dont le pouvoir avançait qu’il s’agissait d’une pierre lancée par les manifestants. » L’infirmier qui a donné des nouvelles à la famille se trouve en prison. C’est grave de dire la vérité au royaume de roi…Imad a été pleuré par toute la population, surtout par les enfants qui voyaient en lui un  grand frère qui allait les défendre. Les manifestations d’hommage ont été interdites et réprimées lors de la sépulture, ce qui a jeté de l’huile sur le feu. Le calme relatif a donc été de courte durée. Les manifestations continuent, à Imzouren, Nador…Un ami médecin écrivain de Tanger, le Dr M. Lachkar, écrit sur Mediapart : «Ces gouvernants, par leur politique de fermeté et d’intransigeance, ont montré leur incapacité à prendre en compte les intérêts et les aspirations de l’ensemble des Marocains. Il faut des réponses aux revendications légitimes de la révolution et la répression n’en est pas une. » Silence radio sur les ondes françaises…ou si peu. On ne critique pas le Maroc dans nos médias officiels. Au retour de sa visite au Maroc, Emmanuel Macron dit au roi Mohamed VI qui est sous le protectorat français qu’il est « préoccupé » par la situation dans le Maroc, et « considère comme légitime qu’il y ait des manifestations, qui sont prévues dans le droit constitutionnel. » Ce droit constitutionnel n’est pas du tout respecté et la situation n’est pas apaisée ! Un article d’Amnesty International le prouve : « Ces manifestants, descendus dans les rues pour réclamer la justice sociale et de meilleurs services, se retrouvent torturés et maltraités passages à tabac, menaces de viol, insultes et autres violences ».Le comportement du pouvoir de roi à l’égard du « cher peuple » aussi grave et  inacceptable. Il oppose de conformer aux droits humains, fatigués d’être au chômage, ses richesses volés, discriminés, réprimés, emprisonnés, et régulièrement torturés avec preuves inventées et faux témoignages ahurissants. Cet épisode choquant donne le climat d’un procès que les magistrats n’essaient même plus de faire passer pour équitable. Entre la comparution de faux témoins, la partialité manifeste de la Cour, les interrogatoires sur la base d’aveux signés sous la torture et la réalisation d’expertises médico-légales truquées pour écarter les allégations de torture des accusés, il ne se trouve plus personne d’un tant soit peu honnête pour louer la qualité de la justice marocaine dans ce procès ». Les prisonniers subir, les traitements inhumains que connaissent tous les prisonniers politiques et d’opinions au Maroc, le peuple continuera à se faire tabasser, emprisonner, torturer, ses richesses volés et à résister la tête haute. Et le protectorat français de roi et sa famille continuera à déclarer que le Maroc a vraiment fait des progrès en matière de droits de l’homme.

Par : Bahia Orilio